Le blog de L'Epicerie Equitable Lille

Constatant le mouvement d’occupation des théâtres en vue de la défense du droit à l’accès à la culture et à l’ensemble des aspects de nos vies qui nous semblent essentiels, nous, Cafés culturels lillois, affirmons notre soutien aux revendications formulées par les occupant.e.s des théâtres de la métropole et de la Région.

En effet, au-delà de la vision réductrice des débits de boissons comme lieux de consommation, nous nous revendiquons acteurs de la vie culturelle, sociale et locale.

Les concerts, les expositions, les débats, les réunions publiques, les AMAPs, ou les rencontres impromptues qui ont lieu dans nos établissements participent selon nous pleinement à la création de liens sociaux, au développement d’une vie culturelle et de la citoyenneté, et permettent de mieux supporter les difficultés du quotidien. C’est ce rôle d’acteurs culturels locaux et de lieux de socialisation nécessaires et légitimes que nous voulons affirmer et défendre à travers notre engagement.

• Parce que nous considérons comme essentiel de créer du lien entre les individus,
• parce que nous considérons comme essentiel d'écouter de la musique live, de danser, de se rencontrer, de rire, d'échanger,
• parce que nous refusons une société où la solidarité est annihilée par la peur,
• parce que la crise sanitaire et sa gestion fragilise les plus précaires d'entre nous,
• parce que nous avons déjà fait beaucoup de sacrifices,
• parce que nous refusons le sombre futur que l'on nous dessine,
• parce que notre colère est réelle et légitime : nous, Cafés culturels, affirmons notre soutien au mouvement d'occupation des théâtres.
  

Aussi, et en accord avec les revendications formulées par les occupant.e.s des théâtres et lieux culturels des Hauts de France, nous réclamons :

• Le retrait pur et simple de la réforme de l'assurance chômage
• La prolongation des droits à l’assurance chômage des professionnel.les duspectacle vivant et de l’audiovisuel (année blanche), au-delà du 31 Août 2021 et au minimum pendant un an après la reprise totale du secteur culturel. Et son extension aux artistes-auteur.trice.s
• L'élargissement de cette mesure dès maintenant à tou.te.s les travailleur.euses précaires, extras et saisonnier.e.s entre autres, qui subissent les effets de la crise notamment dans les secteurs de l’événementiel, de la restauration, de l'hôtellerie, du tourisme, de l'industrie et de l'agriculture
• Un plan massif de soutien à l'emploi culturel, avec garantie de partage équitable des aides entre grandes et petites compagnies et structures
• Des moyens pour garantir les droits sociaux - retraite, formation, congés payés, etc - dont les caisses sont menacées par l'arrêt des cotisations et la mise en place d'aides pour les plus précaires (étudiant.e.s, chômeur.se.s, Sans Domicile Fixe, réfugié·e·s)
• L'abrogation de la loi sécurité globale
• Le retrait pur et simple de la réforme des retraites
• La parité effective dans les structures culturelles
• La réouverture des lieux en extérieur et la fin de l’interdiction de la musique amplifiée dans la rue
• La réouverture des lieux de vie dans le respect des consignes sanitaires, la garantie que celle-ci soit définitive et sans passeport sanitaire.

Concernant les revendications propre à notre secteur d'activité, nous réclamons :

• La mise en place de dispositifs légaux permettant de faciliter l'organisation d'événements dans nos structures ainsi que leurs financements afin de pouvoir payer décemment les artistes et les technicien.ne.s.
• Un droit de mettre à disposition nos espaces afin d’y accueillir des initiatives sociales, culturelles ou associatives dans le respect des mesures sanitaires en vigueur sans nous heurter à une pression policière et juridique comme certain.es d’entre-nous l'ont vécue.

Avec l'aimable expression de notre colère et de notre détermination,

• Le Bus magique
• Le Café citoyen
• La Chaufferie (tiers-lieu solidaire du mouvement)
• L’Écart
• La Griffe
• Le Ici
• Le Lokarria
• La Moulinette
• Le Pol'Art
• POP Café - Wazemmes
• Les Sarrazins
• La voisinerie de Wazemmes

En ces temps inédits, l’Épicerie continue à vous proposer plein de bonnes choses : café, thé, tisane ou chocolat, boissons, fruits secs, épices et aussi du savon, des huiles essentielles et du dentifrice !

Afin de respecter les règles sanitaires, légales et ainsi protéger le plus grand nombre d’entre nous, nous modifions temporairement notre mode de fonctionnement :
A compter du 18 mars 2020, l’Épicerie Équitable de Lille sera ouverte uniquement le matin de 9h à 13h et tous les paiements se feront uniquement par CB sans contact. Afin d'éviter tout contact inutile, vous n'entrez plus dans la boutique, les Epiciers vont chercher pour vous les produits en rayons.

Pour éviter une éventuelle file d'attente devant le comptoir, vous pouvez nous passer commande en amont, par courriel ou par téléphone.
Voici le processus de commande :

• Vous préparez votre commande idéale de chez vous
• Vous téléphonez au 03 20 51 21 46 pendant les horaires d'ouverture (9h-13h) ou envoyez un courriel à lille@epicerie-equitable.com (en laissant votre numéro de téléphone)
• Nous préparons votre commande
• Nous vous rappelons pour faire le point et convenir d’une heure de RDV entre 9h et 13h
• Vous passez récupérer votre commande
• Vous réglez en CB sans contact (uniquement)
• Vous buvez un coup à notre santé
• Vous rentrez sereinement chez vous avec de bons produits !

En l'absence de masques de protection, nous avons également décidé de ne temporairement plus servir de boissons à emporter, encore pour éviter d'éventuelles transmissions fortuites de bactéries.

Concernant les ruptures, nous ferons au mieux.

Nous vous remercions de votre compréhension.

Les Épicie.r.e.s

L'Atelier Populaire d'Urbanisme, APU, si tu ne connais pas, c'est un peu les cousin⋅e⋅s lillois⋅e⋅s du DAL parisien : de belles associations d'aide aux locataires face aux propriétaires les moins bien intentionné⋅e⋅s.

Et cette année, l'APU Vieux-Lille, la doyenne des APU, fête ses 40 ans. Pour cela il y a un beau programme, 15 jours de rencontres projections et conférences, avec en point d'orgue une belle soirée festive, qui prendra lieu le Samedi 30 Mars au Gymnase, Lille-Sebastopol. Dès 17h00, fanfare et chorales, puis concerts des d'Arsene Lupunk, de Mortal Combo. Il y aura aussi nos copains du Cassecrou, d'autres assos qui valent le coup et même une expo : ne rate pas ça – non plus!

http://apuvieuxlille.org/blog/2019/03/09/40-ans-de-lutte-pour-la-ville-la-fete-de-lapu/

Pour commémorer l'accident nucléaire de Fukushima, le réseau Sortir du Nucléaire et des associations partenaires organisent une grande chaîne humaine qui rassemblera plusieurs dizaines milliers de citoyens. Rassemblons nous le samedi 10 mars à 16h30 Grand Place de Lille et le dimanche 11 mars à partir de 13h30 sur la N7 pour relier humainement Lyon à Avignon.

Soyons jaunement vétue!

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Des artistes en colère se mobilisent pour défendre les Roms. A l'affiche, les Marcel et son Orchestre, Swing Gadjé et son coriace Nono, Loïc Lantoine, les New Stompers, Jef Kino, et le clown-directeur du Prato Gilles Defacque

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On parle beaucoup de l'identité nationale en ce moment ... Vaste programme de notre gouvernement ! L'identité nationale ? Ah bon, moi j'ai bien une idée ce que peut être notre identité nationale, elle résulte de la richesse des cultures, des individus, bref de l'interculturel ... Ne sommes-nous pas le résultat des migrations qui existent depuis que l'homme lui même est arrivé sur terre ? Bon apparemment tout le monde n'est pas de cet avis. Mais il n'y a pas d'étrangers sur terre ! Le peuplement de la France s'est fait par les maures, le peuples d'Europe du Nord et de l'Est ... Nous sommes tous un peu des enfants d'immigrés. Et quelle richesse ! Que serait notre langue, notre cuisine, notre culture, nos vêtements, nos parfums sans l'immigration et la rencontre avec d'autres peuples ? Je vous propose de découvrir ou redécouvrir cela par la lecture d'une petite nouvelle de Tahar Ben Jelloun : "le dernier immigré". C'est peut être un peu long mais ça vaut le détour ... vive l'interculturel !

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Encore une fois, un bien bel exemple que le développement durable ne sert que de vitrine à de grandes entreprises françaises ! Qu’il s’agisse du Crédit Agricole, de BNP Paribas, de Total, de Bolloré, de la Société générale, d'EDF… tous prétendent agir pour le développement durable, être des entreprises responsables mais derrière les discours et les actes symboliques, la réalité est bien différente… Soutien à la junte birmane, quasi esclavage de travailleurs agricoles au Cameroun, projets pétroliers détruisant l’habitat naturel de baleines menacées d’extinction ou encore implantation d’usine polluante au beau milieu de zone naturelle protégée, à chaque fois des grandes entreprises françaises sont directement ou indirectement impliquées. Pour leur montrer qu’une telle impunité ne peut continuer, votez pour élire « les Pinocchio du développement durable » !

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A l'épicerie, les discussions s'enchaînent et ne se ressemblent pas, c'est le moins qu'on puisse dire ! Il y a quelques jours, deux personnages que l'on a d'abord pris pour d'authentiques « croque-morts » sont entrés dans la boutique. Après un rapide coup d'oeil aux produits en rayon, nous engageons la conversation.

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En ce moment, j'entends souvent, c'est à dire plusieurs fois par jour :
Oui mais le bio, en fait, c'est pas bio, je l'ai vu sur un reportage à la télé ... Oui mais le bio, en fait, c'est pas bio, parceque le voisin, eh bein, il traite, alors l'est pas bio ... Oui mais le bio, en fait, c'est pas bio parceque le sol l'est pollué ... Oui mais le bio, en fait, c'est pas bio parceque depuis Tchernobyl, plus rien n'est bio ...

C'est dingue, comme on peut s'acharner à démonter, déboulonner, discréditer les filières bio. A démolir ceux qui se battent pour une autre agriculture bénéfique à tous. Rappelons au passage, que si le 20eme siècle n'avait pas vu l'avénement des traitements chimiques agricoles et la course à la sur-production organisée (aaaah la PAC), peut être que le bio ne serait qu'une lubie et n'aurait sans doute que peu de raison d'être. Alors que les filières où on apprend aux producteurs à devenir dépendants des produits chimiques (je peux vous donner le nom des happy few qui les produisent et les vendent à grand renfort publicitaire) et où on paie leur production à un prix inférieur au coût de revient, on n'en parle pas bizarrement ...

Alors, à choisir entre une pomme issue de l'agriculture biologique avec peut être 1 pesticide et une autre avec 20 pesticides différents, sans doute irradiée, peut être récoltée et cultivée par des enfants en Asie, emballée individuellement d'un filet de polystyrène (authentique), mon choix est vite fait ...

Et comme disait le sage : Avant de voir la paille dans l'œil du voisin, voyons la poutre que l'on a dans notre propre oeil.

Un petit clip d'Arnaud, fondateur de la péniche du pianiste sur la Deule ...